Je me rappelle encore du soir où tout a basculé. Max n’était pas ce genre d’homme qu’on idéalise, mais celui qui te donne envie de perdre le contrôle. Dans ce bar bondé du Plateau, ses yeux accrochaient les miens comme une promesse silencieuse. Son rire vibrait jusque dans mon ventre, et chaque geste, chaque regard, était une invitation à le suivre n’importe où. Je savais qu’il ne deviendrait jamais « l’homme de ma vie », mais il allait devenir celui qui me ferait gémir dans la nuit.
Avec Max, inutile de jouer à l’amoureuse modèle. Pas de fleurs, pas de promesses. Seulement ce pacte tacite : nos corps se retrouvaient quand l’envie devenait trop forte, quand le désir débordait de nos veines. Et ce désir revenait toujours, sauvage, impatient, brûlant. On se déshabillait parfois à moitié dans l’entrée, ses mains glissant sous ma jupe avant même que la porte ne soit fermée. Chaque fois, c’était comme un combat délicieux entre lui et moi, un duel où personne ne voulait vraiment gagner.
À force de nuits blanches et de caresses volées, j’ai fini par assumer ce besoin brut. J’ai même exploré ce monde sans fard, jusqu’à tomber sur fuck friend finder, où les règles étaient simples : pas d’excuses, pas de faux-semblants, seulement du sexe assumé. Rien ne me paraissait plus excitant que cette vérité nue, cette façon de dire « je te veux » sans avoir besoin d’ajouter « pour toujours ».
Avec Max, chaque rencontre avait un goût d’interdit. Parfois, on se retrouvait après un 5 à 7, encore habillés de nos vêtements chics, mais déjà pressés de se déchirer l’un l’autre. Mes bas se déchiraient sous ses doigts impatients, mes talons claquaient encore contre le plancher alors qu’il me soulevait contre le mur. D’autres fois, c’était un dimanche d’apparence sage : lui en hoodie, moi en petite culotte de coton, mais l’électricité entre nous transformait ce décor banal en scène brûlante. Son souffle dans mon cou, mes ongles qui s’enfonçaient dans sa peau, et mes gémissements étouffés qui faisaient trembler les murs.
Entre désir et complicité
Ce que j’aimais le plus, ce n’était pas seulement ses lèvres avides qui me mordillaient jusqu’à ce que je perde haleine, ni ses mains fermes qui m’écartaient sans hésitation. C’était ce mélange brut de sexe et de complicité. Après m’avoir fait jouir à m’en tordre sur le canapé, il rallumait une clope, riait de mes cheveux en bataille et m’attirait encore contre lui, comme si nos corps ne pouvaient jamais se rassasier. J’adorais cette impression d’être à la fois son amusement et son obsession.
Max savait comment me faire perdre toute contenance. Ses textos n’étaient jamais innocents : « Je veux sentir tes jambes autour de ma taille ce soir. » Il arrivait sans prévenir, une bouteille à la main, mais je savais déjà qu’on n’allait pas boire. Son sourire suffisait à me mettre humide, et à peine la porte refermée, mes vêtements s’éparpillaient dans le corridor. Il me plaquait contre la table, ses doigts glissés entre mes cuisses, et je ne résistais jamais longtemps. J’aimais trop sa brutalité douce, cette façon de me prendre comme s’il avait attendu toute la journée.
Un pacte fragile

On s’était juré de ne pas compliquer les choses : pas de jalousie, pas de comptes à rendre. Mais parfois, en le voyant poser ses yeux ailleurs, je sentais cette pointe acide dans ma poitrine. Et aussitôt, le soir venu, je me jetais sur lui encore plus fort, comme pour rappeler à son corps que le mien savait déjà tout de lui. Cette tension rendait nos baise encore plus violentes. Nos draps en témoignaient : trempés de sueur, tachés de vin, froissés de nos étreintes fébriles.
Un soir, après m’avoir prise contre le mur jusqu’à ce que mes jambes flanchent, Max s’est allongé à côté de moi. Nu, haletant, le torse luisant, il m’a lancé : « Tu crois qu’on va finir par se tanner? » J’ai ri, incapable de répondre autrement qu’en caressant son sexe encore dur. Peut-être. Peut-être pas. Mais dans ce moment précis, tout ce que je savais, c’est que j’en voulais encore. Et encore.
La liberté d’aimer autrement
Notre histoire ne ressemblait pas à celles que la société applaudit. Pas de couple parfait, pas de fidélité aveugle, pas de bague à l’annulaire. Mais jamais je n’avais été aussi honnête avec un homme. Il connaissait mes fantasmes les plus bruts, mes envies de le chevaucher jusqu’à perdre conscience, mes désirs de me faire posséder sans tendresse. Et moi, je savais tout de ses failles, de ses silences, de ses pulsions.
Avoir un fuck friend, ce n’est pas juste du sexe facile. C’est accepter d’ouvrir son corps avec une franchise totale. C’est lui laisser explorer chaque recoin, me faire crier son nom, me pousser à des limites que je n’avais jamais osé franchir. Aux yeux des autres, ça pouvait sembler vulgaire, mais pour nous, c’était une liberté pure, sauvage, une drogue à laquelle on ne voulait pas renoncer.
Si un jour tout devait s’arrêter, je garderais en mémoire chaque frisson, chaque morsure, chaque gémissement arraché dans l’obscurité. Parce qu’il y a des passions clandestines qui marquent plus qu’un grand amour officiel. Moi, je le sais déjà : quoi qu’il arrive, une partie de moi murmurera toujours, les cuisses encore tremblantes et le souffle brisé : jamais sans mon fuck friend.


